« Bon et fidèle serviteur de saint Joseph, en présence de vos restes vénérés, vos humbles amis viennent vous présenter l’hommage de leur fraternelle affection et de leur profonde gratitude. »
Lettre d’adieu, publiée dans La Presse, 11 janvier 1937
De son vivant, le frère André a souvent compté sur l’aide et la présence d’amis l’ayant épaulé dans son œuvre. Les Claude, Pichette et Maucotel sont les plus connus et encore, à l’image de frère André, préféraient-ils souvent demeurer discrets et aider, par de petits gestes, le sanctuaire et son fondateur. Mais derrière ce petit groupe, un ensemble plus large aidait comme il le pouvait. Ce groupe se manifesta rapidement suite au décès de frère André, le 7 janvier 1937.
C’est plus d’une quarantaine de signatures que l’on compte sur un document très touchant rédigé chez M. Paul Corbeil par les amis du frère André le 9 janvier 1937. Cette Lettre d’adieu a d’abord été lue dans la crypte de l’Oratoire le 10 janvier et fût aussitôt rendue publique le lendemain. Les 49 noms sont familiers à ceux qui connaissent l’histoire de l’Oratoire : Albert Cousineau, c.s.c., Azarias Claude, Paul Corbeil, J.M.O. Pichette, Dr Lionel Lamy… et Maurice Duplessis, entre autres !
Le 19 janvier 1937, le groupe se réunit à nouveau pour instituer, le premier mercredi du mois, une « heure du frère André ». Cet engagement ne visait pas qu’à honorer le portier de l’Oratoire, mais surtout à donner suite à sa recommandation de toujours prier saint Joseph. Ce rendez-vous propose le chemin de croix, le chapelet, la lecture de la Passion, les prières à saint Joseph… Le 23 juin, à la troisième réunion et devant l’engouement de l’heure de prière, le groupe s’organise et devient plus officiel. On cherche à élargir l’action du groupe à la promotion de l’Oratoire et la poursuite de l’œuvre du frère André.