LE BACH FRANÇAIS
Alors étudiant au Lycée de Lüneburg, Bach, put se rendre à la petite cour francophile de Celle. La femme du duc, d’origine française, y avait accueilli de nombreux huguenots chassés par la révocation de l’édit de Nantes ; français, eux aussi, dont l’organiste Charles Gaudon. Ainsi Jean-Sébastien découvrit-il Grigny, D’Anglebert, Dieupart – dont il devait plus tard copier les œuvres. À nouveau, son horizon s’élargissait vers des terres insoupçonnées, et des traces du style français subsisteront dans son œuvre – certaines pages à la carrure pointée ou le développement de chorals ornés en taille procèdent à l’évidence des modèles français.
L’organiste et compositeur français Didier Matry, titulaire des grandes orgues Cavaillé-Coll de l’église Saint-Augustin à Paris, interprète ce programme Bach d’inspiration française, dont le magnifique Prélude et fugue en mi bémol, BWV 552 qui représente un exemple remarquable de cette influence. Il est tiré de la troisième partie de la Clavier Übung, surnommée messe luthérienne à l’image organistes français ont écrit des messes catholiques, tel que François Couperin.
PROGRAMME
Nicolas de Grigny (1672-1703)
Hymne Pange Lingua
Johann Sebastian Bach (1685-1750)
Fantaisie et fugue en do mineur, BWV 537
Choral « Nun komm der Heiden Heiland », BWV 659
Canzona, BWV 588
Prélude et fugue en mi bémol, BWV 552
Didier Matry, organiste titulaire de l’église Saint-Augustin et de la chapelle Saint-Louis de l’École Militaire à Paris (France)
Vincent Boucher, animation
Amission générale : 15 $
Billet en vente ici et au 514 843-3414
Projection sur grand écran
Basilique, 15 h 30

