Un dernier (petit) voyage pour le frère André
Peu de pèlerins savent qu’à une autre époque, la crypte de l’Oratoire Saint-Joseph du Mont-Royal, maintenant centenaire, abritait le tombeau de saint frère André.
Lorsqu’il apprend que le frère André n’a plus que quelques jours à vivre, Mgr Georges Gauthier, futur archevêque de la métropole, se rend à l’Oratoire et exige du recteur que le tombeau du vénérable religieux soit construit dans la crypte : « Vous le placerez dans ce transept central. Faites faire un plan par Dom Bellot et mettez-vous tout de suite à l’œuvre »1. Les pères ne perdent pas une seconde. Les plans sont approuvés rapidement et on creuse dans le mur un petit renforcement voûté. La décoration, sobre, est confiée à l’artiste Henri Charlier. Ce dernier réalise également la fresque de la « Mort de saint Joseph » qui couronne le tombeau2. Quelques jours après le décès de l’humble frère André, l’archevêque Gauthier préside lui-même aux cérémonies de l’inhumation et scelle de ses mains la pierre tombale (12 janvier 1937).