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Père Gagnon s’est joint à l’équipe pastorale de l’Oratoire Saint-Joseph en 1964, après plusieurs années consacrées à l’enseignement, au Québec et en Italie. Au sanctuaire, on lui avait tout d’abord confié la responsabilité des pèlerinages de langue anglaise, mais peu de temps après on lui demande d’assumer la responsabilité de l’Œuvre des pèlerinages des malades, mission à laquelle il se consacre durant 15 années.
PÈRE FERNAND GAGNON, C.S.C. (1925 – 2018)
(Photo : Province canadienne de la Congrégation de Sainte-Croix)
Ayant à cœur le bien-être des personnes malades ou handicapées, et préoccupé de leur assurer le meilleur accueil possible à l’Oratoire, père Gagnon aménage le pavillon Jean XXIII pour en faire un lieu d’accueil pour ces derniers. Il veut en outre leur offrir l’occasion de voyager : « Ce sont des gens comme nous; ils aimeraient bien voyager eux aussi » disait-il. Avec l’aide d’une équipe importante de bénévoles, il coordonne à chaque année un voyage de deux jours dans différentes régions du Québec. Il organisera même un voyage en Terre sainte et à Rome avec un groupe de personnes handicapées.
À partir de 1979, il se donne à temps plein au ministère auprès des pèlerins de l’Oratoire. Que ce soit en français, en anglais ou en italien, il est à l’écoute des besoins des pèlerins : que ce soit pour le sacrement du pardon, pour un conseil spirituel ou pour une célébration eucharistique, père Fernand est toujours disponible.
Lui qui vouait une grande dévotion à saint frère André, voudra contribuer à faire mieux connaître celui qui est à l’Origine de l’Oratoire Saint-Joseph. Entre 2009 et 2011, dans le contexte de la canonisation du frère André, il prépare trois livres sur sa vie et ses paroles.
Père Fernand Gagnon a joué un rôle important dans la vie de l’Oratoire et il a su toucher le cœur de très nombreux pèlerins. Ces confrères se souviendront de cet homme, dont la générosité et l’enthousiasme étaient profondément ancrés dans une foi profonde et un engagement de tous les instants à servir ses frères et ses sœurs.
Photos : Centre d’archives et de documentation Roland-Gauthier
Père Fernand Gagnon (ici de dos) était au nombre des pèlerins de l’Oratoire qui ont assisté à la canonisation de saint frère André à Rome, le 17 octobre 2010. (Photo : Nathalie Dumas)
Père Gagnon, entouré des pères Jomon Kalladanthiyil, Claude Grou et Patrick Vézina, c.s.c., à l’occasion d’un hommage soulignant sa longue et fructueuse contribution à l’équipe pastorale de l’Oratoire Saint-Joseph. (Photo : Nathalie Dumas)
On a souvent dit que saint frère André était ignorant et qu’il savait à peine lire et écrire. La réalité est plus complexe. S’il a très peu laissé d’écrits, sinon quelques cartes postales à des membres de sa famille, il pouvait certes signer son nom et les quelques livres retrouvés dans sa chambre au lendemain de sa mort démontrent son intérêt pour des lectures pieuses. Les empreintes de ses doigts laissées sur certains passages de ces quelques livres et les nombreux témoins intimes de sa vie le confirment. Mais de quels livres s’agit-il ? Découvrons-les ensemble.
Chaque année, le 2 novembre, l’Église catholique nous convie à un temps de recueillement et de prière afin de commémorer nos défunts, lors de ce que l’on appelle communément « le jour des Morts ». Cette journée n’est pas simplement un moment de souvenir, mais un impérieux rappel de la communion indéfectible qui nous lie à nos proches défunts. Il ne s’agit pas d’une nostalgie stérile tournée vers le passé, mais bien au contraire, d’une rencontre spirituelle authentique, d’une synergie mystique avec ceux qui sont déjà entrés dans l’au-delà, dans l’espérance inébranlable de la résurrection promise par le Christ.
En octobre 2024, sans tambour ni trompette, l’Oratoire Saint-Joseph du Mont-Royal célèbre 120 ans d’existence. Quand on y pense, cela donne le tournis : le sanctuaire a traversé tout un siècle ! Il y a presque cent ans aujourd’hui, le chroniqueur de la revue Les Annales de Saint-Joseph, le père Émile Deguire, c.s.c., se plaisait à faire le bilan de la vingtième année d’activité du sanctuaire.