Fidèles à sa mission, même quand le monde nous rejette
Le passage de l’Évangile de ce jour nous parle de Jésus qui revient dans son lieu d’origine. Il aurait sans doute pu espérer plus de sympathie et de compréhension mais, au contraire, il est rejeté. « Ils le jetèrent hors de la ville… ils voulaient le faire mourir » (Luc 4, 29). Devant cette confrontation, la réaction de Jésus se fait surprenante : « Mais lui, passant au milieu d’eux, allait son chemin. » (v. 30) Jésus est foncièrement libre, inatteignable. Ces menaces – même de mort – ne l’atteignent pas, ne le perturbent pas. Il ne craint pas.
Nous retrouvons des signes de rejet même dans les récits entourant la naissance de Jésus. L’évangéliste Luc nous dit que Marie « accoucha de son fils premier-né et le déposa dans une mangeoire parce qu’il n’y avait pas de place pour eux dans la salle d’hôtes » (Luc 2, 7). Quand Marie et Joseph viennent le présenter au temple, Siméon dit à Marie que cet enfant sera « un signe contesté » (Luc 2, 34). L’évangéliste Matthieu ajoute que quelque temps après, Joseph prit Marie et l’enfant pour fuir la persécution. Joseph a su alors ce que signifiait qu’être rejeté. Mais se rappelant la parole de Dieu que l’ange lui avait transmise : « Ne crains pas de prendre chez toi Marie » (Matthieu 1, 20), Joseph y demeurera fidèle toute sa vie.
Saint frère André a su, lui aussi, demeurer fidèle à sa mission d’accueil, même quand il devait faire face aux critiques et aux incompréhensions. De lui aussi, on pourrait dire qu’il était libre et inatteignable. Face aux critiques, « il allait son chemin », agissait selon ses convictions et en conformité avec la volonté de Dieu. Aujourd’hui comme hier, des chrétiennes et des chrétiens restent fidèles au Seigneur, à leur foi, et témoignent au cœur du monde de leur liberté intérieure que personne ne pourra leur ravir.