L’Éternel pèlerin
L’autre soir, j’ai fait un rêve étonnant. Je jonglais avec des boules : l’une s’appelait Père, l’autre, Pèlerin et la dernière, Joseph.
Celle qui attira d’abord mon attention, c’est Pèlerin. Ce mot évoque en moi tous ces visiteurs du sanctuaire du Mont-Royal, où je me dévoue depuis plusieurs années déjà. J’en ai vu de toutes les couleurs, de plusieurs nationalités, d’un grand nombre de cultures, de croyances et de religions.
Qu’est-ce qu’un pèlerin, sinon quelqu’un qui est en marche? Vers un lieu sacré. Dans un esprit de piété. À la recherche d’un idéal religieux, d’un modèle à imiter. En ce sens, on peut dire que Joseph a vécu en pèlerin véritable.
Un exemple en passant : tous les ans il se rendait à Jérusalem. À pied et en groupe car c’était, à l’époque, la façon la plus sécuritaire de voyager. Pendant des jours et des jours, puisque Nazareth se situe à plus d’une centaine de kilomètres de ce grand temple.
On peut donc dire que Joseph a beaucoup marché et prié durant sa vie. Que l’on pense à l’épisode de la fuite en Égypte. À la suite d’un songe – Joseph était probablement en prière – il décide de partir en pleine nuit pour soustraire l’Enfant et sa mère à la fureur du roi Hérode.
Ce rôle de protecteur, Joseph continue à le jouer auprès de l’Église en marche, fondée par son fils Jésus, puisqu’il en est le patron depuis 150 ans!
Oui, j’en suis certain, Joseph a été un pèlerin fervent et il continue à l’être à titre de gardien de l’Église universelle. Tout cela parce qu’il a été, sa vie durant, et qu’il continue à être le pèlerin de Dieu.