Aussi, comme les plus férus de l’histoire se souviendront, un événement encore plus ancien a provoqué la fermeture de tous les lieux publics à Montréal du 13 octobre au 3 novembre 1918. La grippe espagnole frappait et, à Montréal seulement, plus de 3 000 personnes en sont décédées.
L’Oratoire a été doublement touché, à la fois par la fermeture du sanctuaire et ensuite par le décès de son premier recteur, père Georges-Auguste Dion, c.s.c., le 8 octobre à l’âge de 66 ans.
Même si nous ne pouvons pas avec certitude attribuer son décès à la grippe espagnole, il en a quand même été victime puisque deux jours avant, les Directeurs du bureau d’Hygiène interdirent à l’Oratoire d’accueillir les foules.
Ainsi, les funérailles ont été célébrées à huis clos avec des membres du clergé, dont Mgr Bruchési, alors archevêque de Montréal.
Et preuve que les tromperies en temps de crise sont de toutes les époques, la revue L’Oratoire de 1918 mettait en garde contre une entreprise qui vendait un remède fabriqué par un certain père André!
Martin Brideau