L’attente d’Israël, cette espérance des temps nouveaux où Dieu sera à nouveau présent au cœur de son peuple fait constamment ressortir ces tensions entre « Dieu qui nous rejette, à cause de nos fautes » et « Dieu qui nous accueille ».
Le peuple qui revient d’exil et qui monte en chantant vers le temple saint (Ps 122) est rempli du sentiment que Dieu, grâce à son amour et à sa miséricorde, l’accueille et ce, malgré ses égarements, malgré ses fautes.
Dans le Nouveau testament, deux grandes figures illustrent cette espérance des temps nouveaux : Marie et Jean le Baptiste.
L’attente de Marie, exprime avec force cette confiante espérance. Marie accueille la parole de l’ange et, dans ce même mouvement, elle est accueillie par Dieu. Son Magnificat est le cri de joie de celle qui se sait, malgré sa petitesse, accueillie par Dieu.
Jean le Baptiste prend conscience que la venue du Messie demande une préparation. Cette invitation à nous préparer le cœur est toujours actuelle puisque nous avons constamment à nous libérer de tout ce qui nous empêche d’accueillir le Seigneur dans nos vies.
L’autre dimension de l’attente de l’Avent est plus difficile puisqu’elle concerne le retour du Seigneur. Dans la bible, on parle de cette attente comme l’attente de la « fin du monde ». Nous ne pouvons sans doute pas souhaiter un cataclysme qui viendrait détruire notre planète mais il y a pourtant un monde de violence et d’iniquité que nous sommes appelés à combattre pour que les signes du Royaume se manifestent. Ce Dieu qui nous accueille au long du chemin nous ouvrira la porte lors de la rencontre ultime avec lui.
Mais en attendant ce moment, veillons, tenons-nous prêts, disposons notre cœur à accueillir son amour. « Marchons à la lumière du Seigneur. » (Isaïe 2, 5)