Catégorie : Frère André

L’un des vœux les plus chers de frère André était d’avoir une petite chapelle dédiée à saint Joseph, au flanc de la montagne du Mont-Royal. Ayant déposé dans le creux d’un arbre une petite statue de saint Joseph en plus d’y semer des médailles à son effigie, il aimait bien s’y rendre avec un ami pour le prier. Après avoir obtenu la permission du père Dion, son supérieur, de construire la petite chapelle, le frère André, aidé de quelques amis et de frère Abondius, a pu procéder quelques mois plus tard, à son ouverture, le 18 octobre 1904.

Nous vivrons dans quelques semaines la Neuvaine à saint Joseph de 2025. Pour l’occasion, des foules de personnes visiteront la Chapelle votive. Espace iconique de l’Oratoire avec ses milliers de lampions, son histoire est fascinante.

On a souvent dit que saint frère André était ignorant et qu’il savait à peine lire et écrire. La réalité est plus complexe. S’il a très peu laissé d’écrits, sinon quelques cartes postales à des membres de sa famille, il pouvait certes signer son nom et les quelques livres retrouvés dans sa chambre au lendemain de sa mort démontrent son intérêt pour des lectures pieuses. Les empreintes de ses doigts laissées sur certains passages de ces quelques livres et les nombreux témoins intimes de sa vie le confirment. Mais de quels livres s’agit-il ? Découvrons-les ensemble.

Au cours de l’année 1999, père Mario Lachapelle, c.s.c. a eu l’occasion d’inviter le frère Ubald Parr c,s,c,, doyen du personnel de l’oratoire et maintenant décédé, à faire une présentation de sa vocation en Sainte-Croix et de ses souvenirs de ses rencontres avec frère André au groupe des Associé-e-s de Sainte-Croix.

L’Oratoire Saint-Joseph a débuté d’une façon particulière. Un frère de la Congrégation Sainte-Croix était portier au collège Notre-Dame situé sur le Mont-Royal. Il avait une dévotion de prière dédiée à saint Joseph, le père nourricier de Jésus. Il observait la montagne du lieu où il était, c’est-à-dire de l’entrée du collège. De son regard, il voyait un lieu de prière dédié à ce saint qu’il portait dans son cœur. Tranquillement, une initiative se formait dans sa tête et dans son cœur.

Partir en voyage aux côtés du Grand reliquaire de saint frère André équivaut à voyager aux côtés du saint lui-même ; telle a été mon expérience profonde au cours des quatre dernières années.

Des pèlerins se questionnent souvent sur la dévotion de saint frère André à saint Joseph. D’où vient-elle ? S’est-elle manifestée dans la jeunesse d’Alfred Bessette ? Était-ce une dévotion propre à la Congrégation de Sainte-Croix ? Comment en est-elle venue à prendre une telle importance ? Comment la vivait-il au quotidien ?

Celles et ceux qui connaissent l’Oratoire Saint-Joseph du Mont-Royal savent habituellement que sa fondation remonte à l’initiative d’Alfred Bessette, en religion frère André, de la Congrégation de Sainte-Croix. Mais nous aurions tort de prendre pour acquis que tous les pèlerins qui visitent le sanctuaire le connaissent.

En août, nous célébrons saint frère André, né Alfred Bessette le 9 août 1845, fils de Clothilde Foisy et d’Isaac Bessette.

Frère André, un cœur qui écoute. Homme de prière et d’une grande simplicité, il a incarné la parole de Jean-Baptiste devant Jésus : « Lui, il faut qu’il grandisse et que moi, je diminue » (Jn 3, 30). Sa réputation de thaumaturge et de sainteté s’est rapidement fait connaître. L’humble religieux n’a pourtant jamais recherché la reconnaissance, encore moins la gloire. Il ne cessera de se dire « l’instrument de saint Joseph », son compagnon de vie spirituelle.

Il y a 150 ans, le frère André « dit dans le monde Alfred Besset » prononçait ses vœux perpétuels de religieux de Sainte-Croix, le 2 février 1874. Les journaux de 1924 avaient souligné ce jubilé d’or mettant de l’avant la figure du bon frère et son œuvre dédiée à saint Joseph qui se développait sur le mont Royal.

Il y a 150 ans, le 2 février 1874, le frère André confirmait son engagement à vivre comme religieux de Sainte-Croix. Trois ans plus tôt, à la fin de son noviciat, les supérieurs avaient hésité à l’accepter dans la communauté. On craignait qu’avec sa santé fragile, il soit incapable de participer activement à la mission de la Congrégation de Sainte-Croix.