Les premières images produites venaient parfois avec une relique du frère André. Aujourd’hui encore, la boutique rend disponibles des images pieuses, les accompagnant maintenant d’une médaille.
Contrairement aux livres, les images pieuses ne contiennent pas de date de production. L’inscription au bas de certaines images est en fait la date de l’imprimatur, date à laquelle la prière a été autorisée. Un même imprimatur peut être utilisé sur différents modèles d’images pieuses et sur plusieurs décennies.
Ce sont ainsi les détails dans le titre qui permettent de deviner la date de production d’une image.
Fig 1 : Ces quatre images pieuses utilisent la même représentation. Toutefois, en portant attention aux titres, on remarque qu’elles ont été imprimées à trois époques différentes. La seconde a été imprimée avant 1978, la troisième entre 1978 et 1982, et la quatrième entre 1982 et 2010. CARDG.
Fig 2 : Images pieuses modernes produites après la canonisation et en vente à la boutique de l’Oratoire. Les cinq de gauche ont la même prière au verso. On peut noter la disparition de la prière pour la glorification du frère André, sa cause étant désormais achevée. Les deux de droite soulignent le fait qu’il est le saint patron des aidant(e)s naturels au Canada, avec bien sûr une prière spécifique pour les aidants naturels, composée par Caroline Vadeboncoeur. CARDG.
Quelques dates importantes
- Le frère André est mort le 6 janvier 1937
- La Cause du frère André a débuté le 7 novembre 1940
- Le frère André a été déclaré vénérable en 1978
- Le frère André est béatifié en 1982
- Le frère André est canonisé en 2010.
Jusqu’à la moitié des années 1940, on retrouve une caractéristique unique sur certaines images anciennes qu’on ne reverra pas par la suite : la présence d’une relique du frère André. Bien qu’on ne puisse expliquer les raisons pour lesquelles cette caractéristique a disparu, des pistes d’explication nous sont données par la compréhension du fonctionnement d’une Cause.
Avant qu’une personne ne soit déclarée vénérable par l’Église, les autorités concernées doivent éliminer tout culte non autorisé à la personne. La présence d’une relique sur une image pieuse devient ainsi problématique. En 1944, des médailles représentant le frère André sont aussi retirées de la circulation. Il est possible qu’on ait voulu en limiter la distribution. Dans les années suivantes, on continue d’offrir des reliques, mais celles-ci sont désormais accompagnées d’un certificat d’authenticité et leur format est plus sobre.
Fig 3 : Deux séries d’images pieuses. La série du dessus a été produite entre 1937 et 1940. Fait à noter, celle de gauche contient une relique de seconde classe et était probablement réservée à certains membres du clergé ou des amis de l’Oratoire. La série du dessous a été produite à partir du 20 juin 1940. Sur cette dernière, les prières ont été imprimées à l’envers. CARDG.
Les premières images pieuses du frère André étaient uniquement produites en français et en anglais. Toutefois, elles deviendront rapidement disponibles dans une multitude de langues, grâce au Bureau de la Cause qui se charge de les faire traduire ou grâce à des gens qui le font de leur propre initiative afin d’en faire la distribution dans leur pays.
Nous avons ainsi retrouvé une lettre rédigée en 1953 par frère B. Mulebwa qui a traduit dans un dialecte ougandais une image pieuse et qui s’est occupé de sa distribution dans son pays.
Fig 4 : Images pieuses du frère André en diverses langues. A) Polonais ; B) Allemand ; C) Espagnol ; D) Néerlandais ; E) Dialecte de l’Ouganda ; F) Italien ; G) Kókborok, dialecte indien parlé dans l’état du Tripura, dans le nord-est de l’Inde. CARDG.