C’était il y a un an et demi. J’étais venue de région parisienne au Québec faire une retraite au Cénacle de Cacouna, près de Rivière-du-Loup. Une semaine après, de retour à Montréal le samedi midi, j’étais un peu désemparée. Mon avion partait deux jours plus tard, le lundi, et j’avais un week-end à occuper. Que faire toute seule à Montréal un samedi soir ? A tout hasard, je mets un courriel à un Montréalais rencontré à Cacouna pour savoir s’il connaît des endroits où aurait lieu ce soir-là une veillée de prières… activité toute trouvée quand on ne connaît personne.
Sa réponse laconique s’accompagne d’un lien : « Oratoire Saint Joseph du Mont-Royal ». En allant sur le site Internet, j’en profite pour regarder les horaires des messes anticipées et décide d’aller à un office dans l’après-midi.
Un « oratoire » ? Il s’agit pour moi d’une toute petite chapelle ou, dans une église, d’une pièce minuscule consacrée à la prière. Je me rends donc en bus à l’Oratoire, à la recherche d’une petite chapelle sur le chemin Queen-Mary. Quelques centaines de mètres plus loin, je me fige. Se dresse devant moi un monument absolument splendide et gigantesque, majestueux et imposant, perché au sommet d’une colline et accessible par un interminable escalier. Le bâtiment a des airs de la Basilique du Sacré-Cœur de Montmartre à Paris et semble, tel un phare, dominer l’ensemble de la ville.
Je rentre dans cet Oratoire et suis profondément saisie de l’intérieur : tout − absolument tout − est dédié à Joseph, mon saint préféré : les peintures, les statues, les vitraux, les chapelles, la fresque… Pour un saint réputé discret et silencieux, le contraste est saisissant ! J’apprends donc que je me trouve là dans le plus grand sanctuaire mondial dédié à saint Joseph ! Et que c’est ici que provient la fameuse « huile miraculeuse » dont on m’a donné un échantillon, un jour à une messe à Paris…
Dire que j’appréhendais le week-end en ayant peur de m’ennuyer… Mon programme est tout trouvé pour samedi et dimanche : venir ici, visiter, circuler, me promener, prier, m’émerveiller… Merci, saint Joseph, de m’accueillir ainsi chez toi…
Et merci de me recevoir de nouveau aujourd’hui car – oui ! – me revoici dans ta maison. Non plus en tant que touriste, mais bien pèlerine, à l’occasion de la neuvaine 2016 qui t’est consacrée. Moment privilégié pour te connaître davantage…