Marie au cœur de nos vies

Le mois de mai me fait revivre un beau souvenir de mon enfance : un chant C’est le mois de Marie, c’est le mois le plus beau, à la Vierge chérie disons un chant nouveau. Dans plusieurs résidences une statue, une image, un chapelet évoquent sa présence. Appelons sa protection toute maternelle en pensant au drame humanitaire que nous vivons.

LA NAISSANCE

Tout commence d’une façon très mystérieuse. Une visite du ciel et voici Marie enceinte sous l’action de l’Esprit Saint. Un mariage précipité avec un Joseph abasourdi par des songes célestes. Un accouchement dans une étable prêtée par des fermiers compréhensifs. Une fuite en Égypte à cause d’un roi jaloux s’en prenant aux enfants nouveaux nés.

Devant ces événements Marie ne panique pas. Elle ressent au fond d’elle-même une joie profonde parce qu’elle dit OUI à la vie et fait confiance à Dieu.

Comme elle est inspirante cette réaction de Marie ! Alors que la COVID-19 menace à l’improviste et s’attaque aux personnes âgées, nous avons besoin de soignantes et de soignants capables de braver le danger. Pour ces braves, faisons cette prière : Marie, porteuse de vie, apprends-leur et apprends-nous à donner la vie, à protéger la vie, à sauver la vie.

LA CROISSANCE

La suite se veut plus calme. C’est le quotidien de la Sainte Famille à Nazareth. On imagine Marie, la ménagère, la cuisinière, l’éducatrice, qui enseigne à Jésus l’alphabet, le calcul, les coutumes, les psaumes… Et Joseph, dans son atelier, qui l’initie à son métier de charpentier.

Plusieurs parents se retrouvent dans la même situation que la Sainte Famille. Comme Marie et Joseph, tout éducateur doit faire preuve de beaucoup d’imagination. Patience, générosité, humour, créativité… s’imposent. Les parents de Jésus peuvent devenir leurs modèles. Prions-les : Marie et Joseph, aidez-nous à être une présence libératrice auprès de nos jeunes, en leur permettant de découvrir leurs talents, leurs dons, ce qu’ils ont d’unique et d’original en eux.

L’ÉPREUVE

Devenu adulte Jésus prend son envol. Marie ne peut le retenir. Commence alors une période d’inquiétudes. Elle reçoit de temps à autre des nouvelles de son itinérance: il est adulé par les uns, critiqué par les autres. Les chefs religieux le surveillent et veulent même le tuer.

Lorsqu’elle apprend que Jésus descend à Jérusalem pour la Pâque, elle s’y rend aussi. Elle vit alors dans sa chair les souffrances de son fils : l’arrestation, le procès, la flagellation, la crucifixion… Et la voici au pied de la croix où elle accompagne son unique jusqu’à son dernier souffle.

Comme Marie, un personnel aidant très généreux se rend présent aujourd’hui aux personnes souffrantes psychologiquement, affectivement, physiquement, et à celles qui sont mourantes. Prions : Marie, apprends-leur l’art de la présence réconfortante.

LA VICTOIRE

En recevant dans ses bras son fils défiguré, la Mère des douleurs s’abandonne à la volonté divine. Mais l’espérance l’habite toujours. L’Esprit de la Pentecôte la mettra en communion avec son fils vivant dans la gloire du Père. En mourant sur la croix, Jésus aura détruit la mort et ouvert à tous les humains les portes de la vie éternelle.

Les journalistes nous disent qu’après le COVID-19 notre monde ne sera plus le même. Mais nous avons beaucoup de difficultés à l’imaginer. De même nous ne pouvons pas décrire notre vie dans l’au-delà. Nous savons seulement dans la foi que Marie et Joseph nous y attendent avec leur Enfant Jésus, notre Sauveur. Et déjà ce Jésus ressuscité nous nourrit du pain de la vie éternelle. Prions : Marie, tu es toute proche de notre cœur, car tu es la mère de Celui qui nous habite.

 

Bernard Lacroix, c.s.c.