Quand Mont-Saint-Grégoire accueille saint frère André…
Depuis 1945, la municipalité de Mont-Saint-Grégoire, en Montérégie, possède sur son territoire un endroit privilégié, dédié à la mémoire de saint frère André. Une monumentale croix de granit a été érigée sur le site présumé de la maison de sa naissance, aujourd’hui détruite. Élevé essentiellement sur l’initiative des citoyens de la municipalité, dont plusieurs membres de la grande famille Bessette, le monument est rapidement devenu un lieu de rassemblement où l’on commémore encore, à chaque mois d’août, la naissance du frère André.
L’inauguration du monument est soulignée dans la revue L’Oratoire de juillet-août 1945. Le programme de la journée comprend plusieurs messes et la bénédiction solennelle est confiée à Mgr Arthur Douville, évêque de Saint-Hyacinthe. Un invité se démarque des autres : Monsieur Maurice Duplessis, premier ministre de l’époque, qui « adressera quelques mots à la foule et rappellera ses souvenirs d’étudiant au Collège Notre-Dame dans le temps où le frère André était portier »1.
Une dizaine d’années plus tard, notamment en 1954 − à l’occasion du cinquantième anniversaire de l’Oratoire Saint-Joseph du Mont-Royal − le pèlerinage vers le monument de saint frère André à Mont-Saint-Grégoire semble prendre un caractère plus formel, et susciter un engouement significatif. En 1955, la revue parle d’une foule de 12 000 personnes qui se rend en pèlerinage « à l’endroit même où était né le frêle enfant qui devait consacrer toute sa vie à propager la dévotion à saint Joseph »2.
Encore aujourd’hui, 63 ans plus tard, le monument demeure le point de rendez-vous incontournable pour de nombreux pèlerins qui y convergent pour se recueillir sur les traces de saint frère André.