Jour 9 de la neuvaine à saint Joseph
Un héritage face à la mort
Un grand cri, des larmes, la supplication à Dieu : aujourd’hui, l’épître aux Hébreux et le récit de Jean évoquent Gethsémani et les souffrances de la passion.
« Maintenant, je suis bouleversé » ; ne croit-on pas entendre : « Mon âme est triste à mourir »? « Vais-je dire : Père, délivre-moi de cette heure? » n’est-il pas l’équivalent de : « S’il est possible, éloigne de moi cette coupe »? Et « Mais non, c’est pour cela que je suis parvenu à cette heure », n’exprime-t-il pas la même option que : « Que ta volonté se fasse et non la mienne »? La croix, pour Jean, ne peut être isolée de ce qui la suivra. Elle est le premier moment de l’élévation et de la glorification de Jésus. Comme le processus qui aboutit à la moisson a comme premier moment l’ensevelissement et la mort du grain de blé.
Au début de sa vie, Jésus avait dû s’en remettre à Joseph, celui qu’on considérait comme son père (Luc 3, 23) pour être préservé de la mort. Au terme de sa vie, face à la mort, Jésus s’en remet à son Père. Et le Père va le libérer de la mort.