Jour 7 de la neuvaine
Une pauvreté à partager
Lazare, le riche : le retournement. Celui qui mendiait entre dans la joie du Royaume. Celui qui jouissait de la vie n’a même pas une goutte d’eau pour rafraîchir sa langue.
Alfred Bessette, pauvre, quitte son pays pour rejoindre ces milliers de compatriotes qui cherchent du travail dans les usines de la Nouvelle-Angleterre. Revenu, il reste un pauvre parmi les pauvres. Religieux, il aura été à la porte toute sa vie.
Il fait sienne la pauvreté au point de devenir un de ces « pauvres de cœur » à qui appartient le Royaume. Sa pauvreté ne l’enferme pas sur lui-même. Au contraire, il voit la misère, la devine, la pressent. Pauvre, il a apporté l’espoir et à plusieurs la guérison. Il est même à l’origine de cette magnifique basilique. Par lui, le « Puissant a fait des merveilles » (Lc 1, 49).
Le riche, englué dans ses avoirs et sa consommation, ne voit rien. Il ne produit rien pour l’autre. Il est aveuglé par ses biens. Il regarde non vers le ciel, mais tend toujours à acquérir plus de biens sans voir le pauvre à sa porte. Le centre de sa vie : c’est lui.
Ne faut-il pas un cœur de pauvre pour être proche? Pour aimer? Pour partager?