Un ami. Un frère. Un saint.
Il y a dix ans déjà. Ce n’est pas un hasard si frère André a été canonisé le 17 octobre, journée mondiale de la lutte contre la misère. Toute sa vie a été consacrée à soulager la souffrance des autres, à leur donner espoir et à leur dire qu’ils sont aimés de Dieu.
L’histoire des religieux de Sainte-Croix au Canada et en particulier au Québec est profondément marquée par la figure de saint frère André. Dès ses débuts en communauté, frère André est pour le moins dérangeant. Dans une communauté orientée vers l’enseignement et le travail pastoral, comment accueillir l’action de cet homme, qui par son accueil inconditionnel et sa prière intense, commence à déplacer des foules?
À travers sa tâche de portier au Collège Notre-Dame, il perçoit clairement cet appel pressant à l’accueil des personnes souffrantes. Rapidement, il devient un ami, un frère à qui l’on se confie. Après le décès de frère André en 1937, son œuvre continue de prendre de l’ampleur.
Aujourd’hui, saint frère André demeure pour beaucoup d’entre nous, une source de fierté, d’énergie et de vie. Il nous apprend, dit Jacques Gauthier, que « la sainteté n’est pas une décoration accordée à une élite, mais une grâce que l’on reçoit de Dieu… Saint frère André nous montre comment être saint au jour le jour : aimer, accueillir, écouter, pardonner, servir, sourire, s’émerveiller, tendre la main, faire confiance, s’unir à Dieu dans la foi, l’espérance et l’amour… »
Saint frère André nous révèle en même temps le sens et la pertinence de la vie religieuse aujourd’hui : donner sa vie, être au service de la vie, vivre en communion avec toute la création.
Jean-Pierre Aumont, c.s.c.